15.3 pouces LED
Apple M2
CPU 8 cœurs
8 Go de mémoire unifiée
SSD de 256 go
Apple GPU 10 cœurs
Type clavier : Azerty
Garantie : 12 mois
5448 DT
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Test de l’Apple MacBook Air M2 : la valeur sûre des PC portables
Une nouvelle ère
Le MacBook Air d’Apple a longtemps été considéré comme l’un des meilleurs ultraportables haut de gamme sur le marché. Récemment, nous avons eu l’occasion de mettre à l’épreuve le MacBook Air M2 d’entrée de gamme, désormais proposé dans une nouvelle finition appelée Minuit. Voici notre évaluation complète de ses performances.
Avec sa transition réussie vers ses propres puces Apple Silicon, Apple continue d’impressionner avec ses nouveaux produits. Après avoir été convaincus par le premier MacBook Air M1 et le MacBook Pro 14, nous avons maintenant l’opportunité de tester le MacBook Air M2, qui bénéficie notamment d’un tout nouveau design. Notre examen se concentre sur le modèle de base du MacBook Air M2, équipé des spécifications minimales proposées par Apple : un SSD de 256 Go, 8 Go de RAM et le processeur Apple M2 à 8 cœurs. Découvrons cela en détail.
Un design tout neuf et optimisé pour le M2
En 2020, avec le lancement du MacBook Air M1, Apple avait opté pour le maintien du même châssis que celui du dernier MacBook Air Intel. Deux ans plus tard, la société présente un tout nouveau châssis spécialement conçu pour accueillir l’Apple M2. Ce changement marque même une étape historique pour le MacBook Air, qui n’avait que peu évolué sur le plan de son design depuis son premier lancement en 2008.
Avec le MacBook Air M2, Apple adopte un tout nouveau design inspiré des derniers MacBook Pro 14 et 16 pouces. Bien que non révolutionnaire, ce design offre une esthétique moderne et épurée. On remarque notamment que le logo Apple à l’arrière de l’ordinateur est agrandi, tandis que les autres éléments de branding ont été supprimés. Par exemple, la mention « MacBook Air » habituelle située sous l’écran a disparu. Sans la présence évidente de macOS, il serait même difficile d’identifier la marque de cet ordinateur.
Parmi les nouvelles caractéristiques marquantes, on note des bordures d’écran réduites avec l’apparition de la fameuse encoche, ainsi qu’un nouveau système de haut-parleur intégré à la charnière. Avec un poids de 1,24 kg, le MacBook Air M2 n’est pas l’ordinateur le plus léger de sa catégorie, mais il se fait facilement oublier une fois glissé dans un sac.
Dans cette gamme de prix pour un ultraportable, les attentes sont élevées, mais les finitions et le design du MacBook Air ne laissent vraiment rien à redire. On aurait peut-être souhaité des patins offrant une meilleure adhérence sous l’ordinateur. Bien qu’il ne glisse pas, il peut parfois être difficile de l’ouvrir d’une seule main sans le retenir de l’autre.
Notre critique se concentre spécifiquement sur le nouveau coloris bleu foncé « minuit ». Bien qu’il soit très élégant dès son déballage, il a tendance à marquer facilement les traces de doigts, comme mentionné dans d’autres tests. De plus, nous craignons que la peinture soit sensible aux éraflures, notamment autour des ports. Par conséquent, nous vous recommandons plutôt d’opter pour un coloris plus clair.
Clavier et pavé tactile
En ce qui concerne le clavier Apple, il semble peu de choses restent à dire qui n’aient déjà été mentionnées dans les tests précédents. Depuis le fiasco du clavier papillon, la marque n’a guère l’habitude de modifier cet élément sur ses ordinateurs. Ainsi, nous retrouvons un clavier avec des touches larges rétroéclairées, offrant une sensation agréable avec une bonne course et un retour physique satisfaisant pour chaque touche.
Pour les utilisateurs habitués à Windows, la disposition des touches peut nécessiter un temps d’adaptation, voire certaines touches peuvent même être absentes (adieu la touche « ² », la touche Suppr et les crochets, remplacés au mieux par des raccourcis moins évidents). Notre principal reproche concernant le clavier est davantage d’ordre logiciel : la vitesse d’effacement des caractères est notablement plus lente que sur Windows. Il est possible qu’un réglage spécifique dans les paramètres de macOS puisse résoudre ce problème.
Le trackpad d’Apple s’est forgé une solide réputation grâce à sa taille généreuse et son confort de glisse. À présent, les meilleures machines sous Windows rivalisent avec cette qualité. Nous avons simplement observé quelques rares occasions où la détection du clic droit en bas à droite (à activer dans les options de macOS) pouvait être difficile, mais à part cela, rien à signaler de particulier.
Connectique
Tout comme sur les MacBook Pro, Apple réintroduit son connecteur MagSafe, offrant la possibilité de se débrancher facilement en cas d’accroc avec le câble d’alimentation. En plus de cela, on retrouve deux ports USB-C Thunderbolt 3 sur le côté gauche, et un port jack 3,5 mm sur le côté droit.
L’utilisation du MagSafe variera selon les préférences individuelles, mais c’est une addition intéressante. Cependant, nous aurions apprécié la présence d’un connecteur USB-C de chaque côté de la machine. Les ingénieurs d’Apple expliquent que cette décision résulte d’un compromis, ayant privilégié la qualité des haut-parleurs plutôt que de complexifier davantage la conception.
Sur un ultraportable, l’essentiel est d’avoir au moins un port USB-C capable de gérer à la fois la recharge et la connexion à un écran externe. Cependant, une déception survient à ce niveau avec le MacBook Air M2, qui se limite à une seule connexion à un écran externe. Il est impossible d’y connecter deux écrans simultanément. De plus, l’ajout d’un port USB-A aurait été également bienvenu.
Un écran LCD d’excellente qualité
Le MacBook Air M2 est équipé d’un nouvel écran « Liquid Retina » (c’est-à-dire un écran LCD IPS) de 13,6 pouces offrant une résolution de 2560 x 1664 pixels. Mis à part la question de l’encoche, cette dalle se révèle très agréable à utiliser, que ce soit dans des conditions de faible luminosité ou avec un éclairage extérieur intense. Cependant, il est important de noter que cet écran est brillant, ce qui le rend assez sensible aux reflets du soleil.
Lorsque testé avec notre sonde colorimétrique et le logiciel Calman Ultimate, l’écran du MacBook Air M2 se conforme aux attentes pour un ultraportable, mais ne se classe pas parmi les meilleurs du marché. Il offre une couverture de 142 % du spectre sRGB, 95 % du spectre DCI-P3 et 64 % du spectre Adobe RGB. La calibration est excellente, avec un deltaE2000 moyen de 1,59 par rapport au DCI-P3 (pour un maximum de 3,53). En d’autres termes, la différence entre l’image attendue et celle affichée par l’écran est imperceptible à l’œil nu. Cependant, la température moyenne des couleurs de 6807 K révèle une teinte légèrement trop froide.
La luminosité maximale atteinte est de 508 cd/m² pour un taux de contraste de 1380:1. Bien que respectable, Apple ne rivalise pas avec ses concurrents sur ce point. À un tiers du prix, Asus propose d’excellents ultraportables avec des écrans OLED qui surpassent cet écran LCD. Il est donc vivement attendu qu’Apple fasse le saut complet vers la technologie mini LED ou OLED.
Webcam et audio
Apple justifie l’intégration de l’encoche en expliquant avoir opté pour une webcam Full HD de meilleure qualité. Cependant, comme nous l’avions déjà constaté avec le MacBook Pro 14, les performances de la caméra du MacBook ne sont pas à la hauteur des attentes.
Certes, Apple a réalisé des progrès, mais il est essentiel de mettre en perspective leur offre par rapport à celle de leurs concurrents. Des marques telles qu’Asus, Dell et HP, entre autres, proposent des écrans borderless avec une caméra de qualité similaire intégrée dans la bordure supérieure. En outre, ces fabricants offrent également la possibilité d’utiliser la caméra pour la reconnaissance faciale avec Windows Hello, tandis qu’Apple continue d’omettre l’intégration de Face ID.
Avec le nouveau châssis, Apple a repensé l’intégration des haut-parleurs. Fini les grilles de chaque côté du clavier ; désormais, le haut-parleur est dissimulé dans la charnière sur toute la largeur de la machine. Bien que l’on s’attendrait à trouver là la ventilation de l’appareil, il convient de noter que ce MacBook Air fonctionne sans ventilation active, étant un modèle fanless. Cette solution ingénieuse d’Apple permet néanmoins de bénéficier d’un haut-parleur très performant.
Certes, le son souffre d’un manque de basses, surtout à volume élevé, ce qui est assez courant sur les ultraportables où l’espace est limité. Néanmoins, le haut-parleur de haute qualité fourni par Apple permet une expérience d’écoute agréable pour la musique, les films et les séries.
Alors que Microsoft semble redoubler d’efforts pour encourager les développeurs à proposer leurs applications sur la boutique d’applications de Windows, avec quelques succès, cela ne semble pas être la priorité d’Apple. Des applications pourtant populaires telles que Spotify, Netflix ou Disney+ sont absentes de la boutique d’Apple, mais sont bien présentes sur Windows 11. De plus, ces deux dernières ne sont pas disponibles sous forme d’application pour macOS, même en dehors de l’App Store.
En revanche, Apple met en avant ses propres applications en les préinstallant et en les plaçant en évidence dans le dock. Safari, Photos, Finder, Plans, suite bureautique, prise de notes, rappels… Apple a inclus pratiquement toutes ses applications dans l’équivalent de la barre des tâches. Heureusement, il est possible de les désinstaller rapidement pour adapter la machine à ses besoins. En revanche, certaines applications telles que Bourse ou Livres ne peuvent pas être désinstallées.
On est également étonné de constater qu’il est nécessaire de créer un compte de session local pour son Mac, tandis que Microsoft encourage l’utilisation de comptes en ligne synchronisés (une pratique déjà courante sur smartphones et tablettes). De plus, Apple accuse un retard par rapport à Windows en ce qui concerne la gestion des fenêtres et des bureaux. Il n’est pas possible de nommer ses « espaces » (les bureaux virtuels) et le partage rapide de l’écran entre plusieurs applications n’est pas aussi intuitif que sous Windows.
L’encoche du MacBook ne s’intègre pas vraiment bien à l’expérience globale. On remarque souvent que la barre de menu des logiciels dépasse du côté droit de l’encoche, ce qui peut faire disparaître les icônes des autres applications du côté des notifications et des options de contrôle.
Malgré quelques lacunes et bizarreries, il est important de reconnaître le niveau d’optimisation atteint par le logiciel d’Apple. Le système reste toujours fluide, quelles que soient les tâches demandées, et nous n’avons rencontré aucun bug ou plantage lié au système. Un autre point fort de macOS est son intégration à l’écosystème Apple avec l’iPhone ou l’iPad. Le partage de connexion simplifié, la synchronisation des messages entre le Mac et l’iPhone, ou encore la possibilité de prendre un appel directement sur son Mac sont autant d’expériences utilisateur très appréciées.
De meilleures performances, sans révolution
La puce M2
La principale nouveauté du produit réside dans son nom : après deux ans d’utilisation de la puce M1, Apple passe pour la première fois à une nouvelle génération de puces Apple Silicon avec l’Apple M2. Cette nouvelle puce ne représente pas une révolution, mais plutôt une simple révision de l’architecture, similaire au passage de l’A14 à l’A15 entre l’iPhone 12 et l’iPhone 13. La puce est fabriquée avec une révision du procédé de fabrication TSMC N5 déjà utilisé sur la puce M1. Il est probable qu’il faudra attendre la puce M3 pour observer des changements plus significatifs.
Parmi les nouveautés apportées par la puce M2, on trouve le passage à un GPU plus imposant pouvant monter jusqu’à 10 cœurs. Apple en profite également pour changer de contrôleur mémoire, passant à la LPDDR5, plus rapide que la LPDDR4 utilisée avec le M1. Avec toutes ces améliorations, Apple promet des gains de performances allant jusqu’à 18 % sur le CPU et jusqu’à 35 % sur le GPU.
Les benchmarks
Comme mentionné précédemment, la bibliothèque d’applications disponible sur macOS diffère considérablement de celle sur Windows. La plupart des logiciels que nous utilisons, tels que PCMark 10 ou 3DMark, ne sont pas disponibles chez Apple. Cependant, nous avons quand même pu utiliser notre fidèle Cinebench, qui permet d’évaluer précisément les performances du processeur sur un seul ou plusieurs cœurs.
Comme vous pouvez le constater, nous avons obtenu deux résultats très différents lors de deux sessions de test. La vague de chaleur a clairement eu un impact et permet d’illustrer de manière concrète la différence de performance que l’on peut attendre du MacBook Air M2 en cas de surchauffe. Il est important de rappeler que le MacBook Air est unique en son genre, car il ne dispose pas de ventilation active. Cela signifie qu’il n’y a aucune pièce mécanique, aucun bruit, mais également aucun système de refroidissement actif pour dissiper la chaleur et maintenir les performances de l’Apple M2 en cas de montée en température. Cependant, c’est aussi une excellente nouvelle pour la durée de vie de la machine, car aucun ventilateur ne risque de s’encrasser et de limiter les performances à long terme.
Avec des scores de 1579 et 6909 points respectivement sur un seul cœur et sur plusieurs cœurs, l’Apple M2 n’impressionne plus autant qu’en 2020. Depuis, AMD et Intel ont réussi à rattraper les performances d’Apple, et les processeurs Ryzen 6800U que l’on trouve dans des modèles comme le ZenBook S 13 ou l’Intel Core i7-1260P du Samsung Galaxy Book 2 Pro 360 sont également très performants.
Inutile de dénigrer la concurrence pour susciter l’admiration. Les résultats de nos tests sous PugetBench, qui évalue l’efficacité d’une machine sur une série de tâches dans Adobe Premiere Pro, ainsi que ceux de PassMark, qui teste la mémoire et le processeur, confirment que le MacBook Air M2 est une machine assez performante. Cependant, il est important de ne pas prolonger l’utilisation excessive, car l’accumulation de chaleur pourrait entraîner une baisse de puissance.
Et la puce graphique alors ?
La véritable innovation de la puce Apple M2 réside dans son GPU, amélioré par Apple. Faute de pouvoir l’évaluer avec un benchmark dédié permettant de comparer ses performances à celles d’autres solutions, nous avons opté pour un test plus concret. Nous avons ainsi lancé le jeu Fortnite, à la fois populaire et parfaitement compatible avec la puce d’Apple.
Pour faire tourner le jeu de manière fluide, nous avons dû ajuster les options graphiques et la résolution du rendu 3D. Cependant, nous avons pu enchaîner quelques parties sans jamais descendre en dessous de 30 images par seconde. Il est clair que ce n’est pas une machine dédiée au jeu, mais elle peut tout de même permettre de jouer à quelques jeux. Le principal obstacle reste le nombre limité de jeux compatibles avec les Mac.
Heureusement, le cloud gaming devient une solution de plus en plus intéressante, particulièrement adaptée à une machine comme le MacBook Air M2.
Que fait-on avec un MacBook Air M2 ?
Les benchmarks sont intéressants, mais ce qui compte vraiment, c’est l’expérience d’utilisation au quotidien. Malgré les gains de performances bien réels de la puce M2 par rapport à la puce M1, le MacBook Air M2 n’ouvre pas de nouveaux horizons en termes d’usage. Il s’agit toujours de la même machine fanless, principalement adaptée à la navigation sur le web, à la consultation de contenu, à la bureautique et à quelques tâches lourdes très occasionnelles.
Ce n’est pas avec un MacBook Air M2 que vous pourrez sérieusement vous lancer dans du montage vidéo ou de la retouche photo intensive. Pour de telles tâches, il faudra opter pour des machines plus performantes, équipées d’un système de refroidissement actif. En revanche, si votre travail se déroule principalement sur le web, comme c’est le cas pour nous en tant que journalistes spécialisés dans la technologie, le MacBook Air M2 se rapproche de la machine idéale.
Les étudiants et les programmeurs pourront également trouver satisfaction dans une certaine mesure avec cette machine. Cependant, il ne faudra pas trop compter sur les machines virtuelles, qui sont très gourmandes en mémoire vive, ni sur des tâches de compilation trop complexes.
Une machine très autonome dans les bonnes conditions
Le MacBook Air M2 est équipé d’une batterie de 52,6 Wh, un volume conforme aux normes du marché pour ce type de produit. Nous avons mené des tests sur le MacBook avec différents scénarios pendant une semaine afin d’évaluer son autonomie. Cette évaluation s’est révélée assez complexe en raison du design fanless de la machine, de la manière dont macOS gère la batterie et la consommation, ainsi que de l’absence du logiciel PCMark 10 que nous utilisons habituellement pour nos tests d’autonomie.
Introduction faite, l’autonomie du MacBook Air M2 est très impressionnante, mais selon certaines conditions. Tout d’abord, quand la machine est en veille, l’autonomie semble virtuellement illimitée. Vous pouvez la laisser loin d’une prise pendant plusieurs nuits et toujours rester au même niveau de batterie. C’est un élément important à considérer, car votre PC portable sera souvent en veille tout au long de sa vie, pendant la nuit ou dans votre sac.
À l’usage, le MacBook Air M2 affiche une excellente autonomie tant qu’il n’est pas poussé dans ses retranchements. Quelques onglets ouverts dans notre navigateur préféré et Spotify en tâche de fond et il pourra facilement tenir plus d’une journée. On pourrait même parler d’autonomie couvrant deux jours. Mais voilà, vous ouvrez peut-être un peu trop d’onglets, ou une application un peu plus lourde, et le PC se met à chauffer. À ce moment-là, l’autonomie commence à descendre bien plus rapidement. Un cercle vicieux s’installe : plus le PC chauffe, plus la batterie chauffe également et, sans ventilation, difficile de retrouver rapidement le contrôle, même en fermant des applications.
Nous avons également pu relever l’autonomie d’un autre MacBook Air M2 utilisé chez Humanoid. Sur une journée d’utilisation avec un écran externe connecté, une dizaine d’onglets répartis entre Google Chrome et Safari ainsi que Slack et Messages, la batterie est passée de 90 % à 30 % entre 9 h 30 et 16 h 30. Il faut également compter une heure de veille pendant la pause déjeuner.
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